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L’équilibre des budgets énergétiques n’est pas seulement l’affaire des gouvernements, comme l’ont observé des scientifiques dans une étude sur la façon dont la lumière est utilisée dans la relation symbiotique entre les animaux et les plantes que nous appelons le corail. Des scientifiques de l’UTS et de l’Université de Copenhague ont pour la première fois mesuré un bilan énergétique lumineux équilibré pour un corail, essentiellement via le calcul de l’efficacité avec laquelle les microalgues symbiotiques du corail utilisent et régulent la lumière dans le tissu corallien.

Les détails d’une expérience inédite

Le « partenariat » entre le polype corallien et les algues microscopiques (zooxanthelles) fournit au polype de l’oxygène et d’autres nutriments issus de la photosynthèse en échange du dioxyde de carbone et des autres substances dont les algues ont besoin. Cette nouvelle compréhension des propriétés optiques uniques du corail ouvre la voie à une meilleure compréhension de la façon dont le stress environnemental cause des événements tels que le blanchissement du corail et, éventuellement, à une meilleure gestion des ressources. À l’aide d’une technologie innovante et avancée de microcapteurs, des chercheurs du Plant Functional Biology and Climate Change Cluster (C3) de l’UTS et leurs collaborateurs de l’Université de Copenhague ont mesuré le bilan énergétique lumineux de la photosynthèse des microalgues du corail, en conditions saines, contrôlées en laboratoire.

L’espèce de corail, la Montastraea curta, est commune à la Grande Barrière de corail, qui habite les zones récifales peu profondes. L’approche exigeante à l’échelle microscopique de la recherche signifiait que l’équipe devait concevoir une expérience qui lui permettrait de mesurer la lumière et l’oxygène en insérant des microcapteurs très fins, avec des dimensions de l’ordre du centième de millimètre dans le tissu corallien, par intervalles d’un dixième de millimètre à la fois. Les résultats, publiés dans le Journal de la Royal Society Interface, montrent que bien que la grande majorité de la lumière absorbée par le corail ait été perdue sous forme de chaleur, les microalgues utilisent la lumière de manière très efficace pendant la photosynthèse. Cela met en évidence les propriétés optiques très particulières des coraux. Ils semblent être des collecteurs et distributeurs de lumière très efficaces. Cette recherche arrive à point nommé, car elle fait progresser considérablement la compréhension du concept de base de la lumière et des coraux. Des changements importants dans les conditions environnementales locales se produisent à une échelle microscopique, certains coraux sont plus chauds et reçoivent plus de lumière que d’autres, même s’ils sont juste à côté les uns des autres.

La quête de l’origine du blanchissement des coraux

En utilisant ces mêmes techniques, les études futures peuvent maintenant étudier cette variabilité d’une manière plus détaillée, dans des conditions environnementales différentes, et réorienter les efforts de gestion vers les coraux les plus sensibles. Les chercheurs ont déclaré que l’étude a également permis de mieux comprendre l’impact sur la santé des coraux des températures élevées de l’eau de mer, prévues en raison du changement climatique. La grande quantité d’énergie dissipée sous forme de chaleur signifie que l’absorption de lumière corallienne peut augmenter la température dans le microenvironnement corallien par rapport à l’eau environnante, ce qui peut aggraver les phénomènes de blanchissement des coraux.